Pour l'heure, la taille critique des destinations ne fait pas de doute, ni leur capacité à proposer de réelles ressources aux oenotouristes. Certaines destinations n'avaient peut-être pas besoin d'un label puisqu'elles font déjà "rêver les amateurs de vin du monde entier" (la Côte de Nuit).
Certaines destinations distinguées sont déjà bien actives, comme "Pays des Bastides et vignoble du Gaillac". D'autres ont à bâtir une identité forte, et une image qui la reflète de manière claire. Une juxtaposition de caves et de restaurants agrémentée d'un bout de patrimoine crée peut-être une "destination produit commercial" (un "label" ou une "marque", la confusion est de mise), mais certainement pas l'expression cohérente et active d'un terroir, d'un héritage, d'une identité. Or, à notre sens, c'est cette composante patrimoniale qui est un véritable avantage concurrentiel dans le village mondial du vin.
(Dans cette optique, le nom n'est pas un détail. Il n'est pas sûr que, vu de Casper (Wyoming), de Rybnik (Pologne) ou de Iwata (Japon), "Vallée du Rhône Crussol Côtes du Rhône" se lise et se prononce clairement, se mémorise facilement, se désire follement.) Tout reste à faire donc. Ces destinations sont des réalités. Ce sont surtout, espérons-le, des projets. Et dans leur cahier des charges figurent de vraies valeurs dont le goût de la transmission, l’authenticité, la mise en valeur du patrimoine naturel, culturel, humain... |