Une série de tableautins, saynètes naïves, nouvelles SF, short thrillers effrayants, ou contes utopiques... met donc en scène ces peurs. Peur de ne pas reconnaître le goût de bouchon, peur de ne pas "savoir" apprécier un vin, peur de payer trop cher, peur de la maladie, de la dépendance, de l'alcoolisme... peur de ne plus posséder ce qui est l'essence de l'homme : le libre arbitre et donc le pouvoir de se libérer de comportements toxiques... Galatée Faivre, en tant que spécialiste du marketing connaît bien quels ressorts puissants sont les peurs dont jouent ceux qu'elle nomme les "dealers de peur". Ils ont instauré "l'ambiance pré-prohibitionniste" actuelle. Ce sont ceux - figures avançées et masquées du monde de l'agro-alicamentaire pharmaco-chimique et industriel - qui mènent une politique d'aliénation et d'infantilisation. L'objectif : obtenir la dépendance mentale des "consommateurs" qui - déjà - ont tout perdu : le goût, le goût de choisir et le choix de goûter ce qu'ils mangent et boivent. Heureusement, Galatée Faivre dessine le profil des néo-connaisseurs, ceux qui se sont libéré de ces peurs. Elle les souhaite de plus en plus nombreux, mais regrette qu'il leur faille - déjà - aller se ressourcer dans des pays voisins, ou dans le "Nouveau Monde", partout où le vin reste cet outil complexe et poétique de culture, de plaisir ... et de divine ivresse. Divine Ivresse Galatée Faivre Normant éditions 11,50 € 105 pages |